Quand le Dr Still D.O a révélé l’ostéopathie et commencé à l’enseigner, il a évoqué le fait que tout aspirant à cette Médecine se devait d’être « un technicien, un ingénieur et un philosophe », vaste programme !

 

Lorsqu’on commence à expérimenter l’ostéopathie, il y a deux aspects qui se télescopent, d’un côté, le « dit » scientifique, la connaissance de l’anatomie, de la physiologie du corps et de l’autre,       

la perception d’un espace-temps mouvant que l’on voudrait faire coïncider avec ce que l’on croit avoir « compris » d’une situation (en matière de critères). Or dans le corps tout bouge, tout passe son temps à s’adapter dans la verticalité du déséquilibre compensé d’un « Je veux vivre »

 

A bien des égards pour la relativité d’un enseignement que j’ai fréquenté à une époque où il était illégal en France , il est très clair que l’Ostéopathie devenue « Sensitive » n’est pas un hasard mais le fruit d’une rencontre avec le corps à travers "la voie du Sentir" ,une approche novatrice de la sensation,  méconnue en Occident. 

 

Utiliser la sensation en tant que Voie d'éveil du corps, modifie totalement l'expérience que tout thérapeute peut avoir de sa pratique manuelle ou autre , en réveillant et replaçant l'intelligence sensible corporelle au centre du débat.

La thérapie se développe dans une dimension «d’accueil »  liée au féminin ,  qui enrichit et augmente la lecture thérapeutique en élargissant le champ global des possibles alors que l'approche classique scientifique fonctionne dans un  cadre,  lié à des repères analytiques comparatifs, qui encercle le corps en le positionnant en rapport de  critères externes statistiques, ce qui est plutôt masculin. 

 

C'est ainsi que le féminin sent le vivant , alors que classiquement le masculin analyse la machine ou la situation.

 

Pour ceux qui verrait dans ce propos, un parti pris négatif, je replace le contexte en disant que dans le corps de la Femme « ET » de l’Homme, existent des potentialités masculine comme féminine, mais que dans ce Monde, le fonctionnement du masculin est prééminent, créant un déséquilibre, y compris chez la femme, qui l’utilise pour sa survie sociale et ce depuis des siècles.

 

C’est ainsi que bien des patients ayant rencontré un ostéopathe pratiquant l’ostéopathie biodynamique du Dr Rollin Becker se trouvent confrontés à ce qu’ils croient être une pratique différente, voire cataloguée « énergétique ou magnétique » en comparaison des approches dites "structurelles ".

 

En fait au-delà de ce que le patient voit et interprète, de ce qu’il vit dans une séance, c’est son attente d’être soigné, donc de voir son symptôme ou sa douleur être éliminée qui prime.

 

Cette attitude est le fruit d’une éducation médicale occidentale qui prône l’éradication du symptôme et de la douleur ; ce qui peut être souhaitable dans l’urgence traumatique, ne l’est plus dans le cadre d’une relation à son êtreté, le symptôme devenant à travers la relation au corps, une opportunité de transformer ou de s’orienter dans son chemin de vie, à condition d’être amené vers cette lecture de la vie qui prône un dialogue corporel et environnemental et  non une subordination de celui-ci.

 

C’est ce que le Nagual et Maitre Soufi, Luis Ansa, m’a permis d’explorer, sans jamais rien m’enseigner au sens didactique du terme. Cela a produit des perspectives pour le moins originales et autant de possibilités d’ouvertures dans une expérience de l’équilibre et d’une forme d’harmonie.

 

Qu’il en soit remercié….